Société Centrale d’Apiculture

La SCA en Slovaquie en 2013

20 au 26 juin 2013

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Voyage annuel

Des lieux de tourisme et d’histoire et une autre apiculture
Un jour d’automne 2012, en plein Paris, dans le 18e arrondissement, une animation associative sur le thème du miel nous faisait rencontrer le président d’une association franco-slovaque, Daniel Compagnon, et les dirigeants de l’apiculture slovaque en visite à Paris.

De là à faire germer l’idée d’un voyage en Europe centrale, il n’y avait qu’un tout petit pas, facile à franchir. Ceci d’autant plus que l’escapade slovène en 2010 avait laissé d’excellents souvenirs.
L’hiver et le printemps suffisaient à notre cicérone pour construire une semaine enthousiasmante.
Le 20 juin, l’aéroport de Roissy voyait se réunir 37 apiculteurs et accompagnateurs rêvant déjà à leur première étape : L’Autriche.
En fin d’après-midi, lorsque notre avion atterrit à Vienne, le temps est splendide.

Schönbrunn
LE CHÂTEAU DE SCHÖNBRUNN
Le lendemain matin un car dans lequel a pris place notre captivante guide, nous conduit au Château de Schönbrunn, le lieu le plus visité d’Autriche. En effet, sur fond de ciel bleu, cette immense bâtisse aux teintes jaune et ocre, en impose par son architecture baroque. Quant à l’intérieur, la décoration, les meubles, les objets personnels et quantité d’anecdotes, nous plongent dans la vie de personnages illustres : l’impératrice Marie Thérèse, Sissi, Napoléon, l’Aiglon et même Marie-Antoinette et Mozart enfants…
Le temps nous manque pour visiter les vastes jardins. Il faudra revenir…

Helga, notre guive à Vienne

VIENNE - Après un copieux déjeuner au restaurant Fürich, Helga notre seconde et charmante guide nous fait découvrir Vienne. C’est un réel plaisir de déambuler dans les rues pavées et piétonnes bordées de magnifiques demeures anciennes dont une accueillit Mozart.

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Cathédrale St Etienne

Peu à peu nous approchons de la cathédrale St Etienne dont la flèche culmine à 137 m au-dessus de ses toits de tuiles colorées.
Près du manège d’équitation espagnole, des attelages attendent pour des promenades au cœur de cette capitale classée première du monde pour la qualité de la vie…

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Le samedi 22 juin notre car quitte Vienne pour Bratislava.

En longeant le Danube, nous apercevons filant sur le fleuve, l’une des vedettes rapides qui relient désormais les deux villes en 75 minutes.
En route Sona Dubna rejoint notre groupe. Elle a la lourde tâche d’être notre interprète « technique ». Vétérinaire, chercheuse à l’université de Prague, elle travaille sur les lactobacilles existant dans l’estomac des abeilles. Ils pourraient être d’un grand intérêt dans le renforcement de la résistance de l’abeille envers certains pathogènes, en particulier les agents des loques américaines et européennes.

rucher de Rudolf Predajna

Après avoir franchi la Morava – rivière frontière sur de très nombreux kilomètres entre Autriche et Slovaquie -, nous visitons notre premier rucher à Stupava. Rudolf Predajna, notre hôte, nous présente mellifera carnica, l’abeille de cette région centrale de l’Europe. Elle se révèle très douce, l’agressivité étant réservée aux myriades de moustiques obligeant, ceux qui en possédaient, à enfiler les vareuses de protection.

BRATISLAVA

Bratislava est la capitale de la Slovaquie depuis 1993. La ville est dominée par un imposant château de couleur blanche flanqué de quatre tours pointues aux toits rouges.

Château Bratislava

Pont neuf
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De la terrasse nous bénéficions d’une vue superbe sur la ville et le Danube large ici de 360 m mais franchi par le Pont Neuf sur lequel trône en haut d’un pilier un restaurant en forme de soucoupe volante.

Porte St Michel

Un peu plus tard nous franchissons à pied la porte St Michel, dernier vestige des fortifications médiévales. Nous découvrons le cœur de la ville avec ses maisons colorées et ses nombreuses placettes pavées où flâne une population jeune.

L’absence de voitures, la propreté des lieux, la douceur de l’air, la nonchalance des gens, sans oublier le vin du pays que l’on propose à la dégustation font que tout ici respire la joie de vivre…C’est à Bratislava que Napoléon prépara et signa la victoire d’Austerlitz en 1805.

Dusan, Helena, Sona

Le dimanche matin, restant dans la périphérie de Bratislava, nous revenons à la frontière autrichienne, tout près du confluent du Danube et de la Morava et du site historique de Devin. L’entreprise de Dusan Dedinsky est en plein développement. La barrière de la langue tombe totalement car, pour son assistante Helena ayant vécu deux années à Aix en Provence, la langue de Molière n’a plus guère de secrets. L’installation vidéo permet à l’apiculteur de nous présenter ses méthodes de filtrage et de traitement des miels – à chaud et à froid. Sona Dubna saisit l’occasion pour nous passer quelques dias concernant ses travaux sur les lactobacilles.

LE CHÂTEAU DE DEVIN

Devin, site fortifié
Devin confluent

L’après-midi notre attitré et dévoué chauffeur nous dépose au pied du château. Nous sommes ici sur un site stratégique, situé au confluent du Danube et de la Morava, utilisé déjà par les Celtes et les Romains. Au 13e siècle, sur cette colline escarpée un château fort royal fut construit et au cours des siècles qui suivirent, il subit des transformations dont le creusement d’un puits de 55 m de profondeur. Mais en 1809, pour des raisons inconnues, les soldats de Napoléon firent sauter cette forteresse.
Du haut des remparts on ne peut se lasser d’admirer les eaux argileuses de la Morava venant se mêler aux eaux « bleues » du Danube.

LA FABRICATION DE BOUGIES cave voutée fabrication de bougies

Vers 16 heures, nous retournons au centre-ville de Bratislava où nous attend un jeune et très sympathique couple qui doit nous présenter le travail de la cire.
Nous sommes invités à descendre dans les sous-sols du magasin où sous de belles voûtes en pierre règne cette odeur de cire chaude qui nous est familière. Les deux jeunes passionnés nous expliquent leurs procédés de fabrication de bougies, statuettes et autres objets dont différents modèles sont exposés en grandes quantités dans la pièce. Chacun emporte un souvenir. Une boisson nous est offerte…Très belle visite.

Lundi - Kralova pri Senci : le musée de l’apiculture slovaque. Certains des voyageurs de 2010 eurent une pensée pour la magnifique étape de Radovljica en Slovénie. Rudolf Moravcik, le conservateur, nous montre toutes les facettes de cet ensemble admirablement entretenu. D’aucuns, parmi nous, ne peuvent s’empêcher de faire un parallèle avec le musée de Beautheil, si proche de nous. Couronnement de la matinée, un délicieux déjeuner préparé et servi par l’épouse et les filles de Rudolf nous rassasiait.

Groupe à Kralova pri Senci

La longue étape de car nous entraînant dans l’est du pays permet à Mathilde Dubesset et Jean-Paul Burdy, nos historiens de Grenoble, de nous dévoiler un peu de l’histoire et de la vie sociale de la Slovaquie.

Alexander Riegel

A Lukacovce, Alexander Riegel éleveur de reines, nous accueille. Beaucoup de rigueur dans la tenue du rucher, mais aussi un esprit inventif et un amour profond de la nature : jardin potager d’une richesse extraordinaire, arbres couverts de fruits, beaucoup d‘entre nous se demandant de combien d’heures se composent ses journées tellement les tâches entreprises paraissent prenantes et multiples.

Le temps nous manque pour découvrir toutes les facettes du personnage.

Tibor Jokay

Mardi matin, notre dernière étape apicole se situe à Zeliezoce, chez Tibor Jokay. Encore un exemple de rucher méticuleusement entretenu. Une organisation sans faille, un développement commercial rigoureux. En un mot : un gestionnaire exemplaire. Une anecdote pour conclure, en Slovaquie il est possible de faire personnaliser la plaque minéralogique de son véhicule. En roulant derrière le 4x4 de Tibor, impossible de ne pas connaitre sa raison sociale !

Plaque abeille

Esztergom

ESZTERGOM –Le mardi 25 juin dans l’après-midi nous franchissons le Danube pour entrer en Hongrie. Bien avant notre arrivée nous apercevions de loin, dressée sur une colline, la silhouette de l’imposante basilique d’Esztergom, but de notre visite. De style renaissance, elle mesure 118 m de long et culmine à 97 m. De la vaste coupole nous admirons un splendide panorama et à l’intérieur de l’édifice le trésor riche de 350 objets nous attend.

Ce lieu marque la fin de nos visites. C’est donc avec un brin de nostalgie et sous notre première petite pluie fine que nous regagnons le car stationné en contre-bas.
Il faut une fin à tout, même aux instants les meilleurs. Cette conclusion arrive sous la forme d’une soirée folklorique haute en couleurs : des musiciens magiques, des danseurs de haut niveau, les plaintes de la musique tzigane et ses rythmes enivrants, le cocktail est parfait et pleinement porteur car plusieurs de nos apiculteurs rejoignirent les professionnels sur la piste. L’occasion pour nous de découvrir des talents cachés…

Danseurs

Le lendemain, le car reprend la route de Vienne pour nous déposer à l’aéroport. Qu’il nous soit permis ici de remercier chaleureusement tous ceux qui nous ont accueillis dans les ruchers, dans les villes ou les villages. Avec une pensée particulière pour Daniel Compagnon, notre guide-organisateur franco-slovaque. Sa connaissance du pays, ses relations, son sens de l’organisation nous ont permis de profiter au maximum de ces six jours hors de nos frontières.

Daniel Compagnon et Rudolf Predjana à Stupava

Michel Ricard et Yves Le Cunuder avec le précieux concours de Christine.