Un article de Samuel Gicquel, enseignant-chercheur en histoire contemporaine, publié dans le revue Histoire & Sociétés rurales, n° 56-2 et pour lequel l’Apiculteur autrefois publié par la SCA, a été une source d’informations importante.
Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, de nombreux ecclésiastiques français s’adonnèrent à l’apiculture, au point que le prêtre-apiculteur devint une figure familière des campagnes…
Les raisons de ce succès reposent à la fois sur une base spirituelle, économique et socio-politique. L’élevage de l’abeille est un loisir qui invite à la contemplation et un moyen d’améliorer ses ressources. Il apparaît en outre comme une solution contre la pauvreté et l’exode rural, en particulier aux yeux des clercs tentés par l’apostolat social. Bien plus, la ruche représente un modèle dont les sociétés humaines devraient s’inspirer, du moins pour les conservateurs. Les prêtres français furent très actifs dans la promotion d’une apiculture rénovée. Les revues apicoles fourmillent de clercs innovateurs dont certains eurent une heureuse postérité. Voirnot et Warré, par exemple, sont restés célèbres pour les ruches qu’ils mirent au point. Les prêtres jouèrent également un rôle important dans l’organisation de la filière apicole, en particulier en mettant sur pied des sociétés puis des syndicats d’apiculteurs.
Source CAIRN.INFO