2010 proclamée année de la biodiversité par l’UNESCO dont l’ambition première est d’éveiller les consciences. 2010 année des records au rucher du jardin du Luxembourg : 76 diplômés, 39 hommes, 37 femmes très brillants à l’examen selon les jurés.
1174 kg de production, ce millésime fera partie des très bonnes récoltes.
Nos petites protégées, Apis mellifera mellifera locales, se sont comportées à merveille, en fin d’hiver elles ont su attendre patiemment les beaux jours pour intensifier la ponte de la reine et être « au top » sur les miellées principales, tout en restant prudentes en un mois de mai froid et humide.
Une surveillance hebdomadaire des colonies nous permet d’éviter les essaimages, nous effectuons les ponctions de cadres suffisantes et nécessaires pour calmer les envies d’évasion, essayons de poser les hausses successives au moment opportun : nous utilisons les grilles a reines avec modération, jamais sous la première hausse.
Nous avons effectué la dernière récolte début août. Les petites miellées ultérieures permettent à nos sénatrices de remplir le corps de ruche des 15 kg de miel nécessaires à l’hivernage ; les lanières de traitement posées dès l’enlèvement des hausses, permettent à nos protégées de naître en septembre sans être parasitées par Varroa destructor au cours de leur nymphose.
Originaire du nord-est asiatique, ce petit acarien sévit en Europe du nord ; son cousin « Varroa jacobsoni » provient quant à lui du sud-est asiatique. L’un comme l’autre ponctionne l’hémolymphe des nymphes et des abeilles adultes. Si nous voulons les protéger et assurer aux abeilles d’hiver une durée de vie suffisante pour accompagner la nouvelle génération printanière un traitement efficace et homologué est indispensable.
En 2010 nous ne sommes pas encore confrontés en Île de France à Vespa velutina, le frelon asiatique aux pattes jaunes ; sa zone de prédation s’étend d’année en année. Une auditrice, après avoir implanté ses 2 premiers essaims dans le Poitou, a dû faire face dès les premiers jours à ce prédateur ; faute d’autre solution, le piégeage près de nos ruchers est aujourd’hui la seule alternative.
Les autorités officielles semblent vouloir ignorer cette catastrophe écologique : l’apiculture ne bénéficie pas de la même attention que l’agriculture. Le manque de sélectivité des pièges existants ne doit pas conduire à s’opposer à la capture du dit frelon ; la prédation effectuée par un seul de ses nids sur des milliers d’abeilles et autres insectes pollinisateurs (parfois dans la liste des espèces en voie de disparition) doit au contraire nous conduire à l’action.
L’apiculture est une passion extraordinaire, je ne serai pas démenti par la 154e promotion du rucher du Jardin du Luxembourg, motivée et passionnée : les auditeurs ont ou vont installer leurs ruches majoritairement en Île de France mais aussi en Auvergne, Bretagne, Poitou, Normandie, Ardennes……..complétant ainsi le maillage de la pollinisation sur une grande partie du territoire, déguster et faire découvrir leurs miels à leurs familles et amis, chaque rencontre sera l’occasion d’une petite discussion sur l’apiculture.