Premier anniversaire.
Nous voici donc au terme de la première année d’existence du rucher dont la création était évoquée dans le précédent bulletin annuel. Installé par l’équipe qui le conduit depuis, avec …
Premier anniversaire.
Nous voici donc au terme de la première année d’existence du rucher dont la création était évoquée dans le précédent bulletin annuel. Installé par l’équipe qui le conduit depuis, avec l’aide de Thierry Duroselle et de Serge Penin qui en avaient conçu le projet, le rucher a pris ses quartiers au cœur du jardin potager de l’hôtel Pullman Eiffel au mois de septembre 2014.
Le jardin et le verger qui le borde, prennent racine sur une surface de 650 m2, au sein d’un rez-de-jardin de 1200 m2 qui recouvre un dédale de couloirs desservant de vastes salons de conférence, deux immenses cuisines et les salles à manger. Ici, pas de terre, mais un substrat léger élaboré pour partie avec des déchets végétaux collectés dans la région et enrichi avec du compost produit localement.
On trouve dans ce lieu inhabituel que surplombe la tour Eiffel toute proche, des fruitiers (cerisier, figuier, poirier), des légumes (aubergine, tomate, chou kale, haricot), des herbes aromatiques, des fleurs (bourrache, angélique), plusieurs centaines de framboisiers, de fraisiers et … des poules. Nos abeilles et celles-ci ne se fréquentent guère et ne se nuisent pas plus, ce qui est moins vrai de nos protégées et des mésanges qui logent dans des nichoirs à proximité (les oiseaux de passage comme les clients de l’hôtel disposent d’un garde-manger individuel).
Une sortie d’hiver délicate et un été généreux.
Après la perte, comme souvent inexpliquée, d’une colonie sur quatre à la sortie de l’hiver, le développement bien lent des essaims n’a pas permis d’envisager une récolte avant la floraison de l’inévitable tilleul parisien qui a contribué à rendre la suite plus réjouissante. Et, en effet, deux généreuses récoltes estivales plus loin, l’une au début du mois de juillet, la seconde au retour des vacances, au mois d’août, soulagés de nos questionnements inquiets, aidés de quelques comparses, nous empotions, joyeusement et à tour de bras et de pots, la manne providentielle avec une machinerie non moins providentielle : la doseuse automatique que venait d’acquérir la SCA. Puis, est arrivé le temps de la préparation de l’hivernage des colonies simultanément à celles du parc Georges Brassens, rucher « mère » où nous continuons de puiser notre inspiration et des conseils éclairés.
Au bilan ? Une certaine densité !
Le bilan de cette première saison a de quoi réjouir la petite équipe qui le conduit, même si, modestement, chacun sait bien que ses interventions, éventuellement avisées, expliquent souvent moins le succès que d’autres facteurs dont l’ajustement nous échappe plus ou moins ou carrément en totalité : l’exposition du rucher, la qualité des reines et de leur fécondation, les conditions météorologiques et, ce qui en découle dans une très large mesure, la quantité et la qualité des ressources mellifères et polliniques et quelques autres encore.
Bien sûr, comme tout apiculteur amateur, nous ne restons pas insensibles quand, au fil de la collecte des hausses, s’élève dans la cuve, seau après seau, la surface aux teintes cuivrées, mais je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’un contentement plus sûr et plus dense provient des moments de plaisir renouvelé passés au rucher, seul(e) ou en équipe, au contact des abeilles et de leur environnement.