La vocation du rucher est double : d’une part assurer la formation continue de ses membres et, d’autre part, sélectionner l’écotype de notre région qui est l’abeille noire et élever les reines issues des larves de colonies sélectionnées.
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[fond brun clair][blanc]Sélection et élevage de reines[/blanc][/fond brun clair]
La sélection se fait par l’observation des qualités des différentes colonies présentes sur le rucher : par exemple la non agressivité est jugée à l’aide du test du bâton passé sur la planche d’envol en observant ensuite la réaction de l’essaim ainsi provoqué. Bien entendu, sont aussi prises en compte la force de la colonie, la quantité de miel récolté, la moindre propension à essaimer, etc.
Pour vérifier l’appartenance à l’écotype de l’abeille noire, une pratique de sélection est utilisée à Saint Cloud en se basant sur l’indice cubital déduit de deux mesures effectuées sur les ailes des abeilles. Cette technique a été décrite dans une série d’articles de Gilbert Prouveur parus d’octobre 2003 à février 2004 dans « l’Abeille de France et l’apiculteur » sous le titre générique de Du paradis perdu au paradis retrouvé.
Une fois la sélection faite, les opérations d’élevage des reines commencent avec « la méthode Prouveur » décrite dans un article d’Yves Pignot et Francis Mounetou paru dans « l’Abeille de France et l’apiculteur » sous le titre Élevage de reines : nursery royale à la portée des manants.
Cellule royale tenue par une pince et prête à être implantée dans la ruche dont le remèrage, pratiqué tous les deux ans, a été décidé.
D’autres méthodes simples sont aussi mises en œuvre pour comparer les résultats et améliorer l’expérience.
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[fond brun clair][blanc]Formation continue[/blanc][/fond brun clair]
Chaque année, de nouveaux apiculteurs ayant suivi la formation apicole dispensée par la SCA rejoignent le groupe d’apiculteurs et ce sur avis des responsables de l’enseignement au rucher du jardin du Luxembourg. C’est l’occasion pour ceux n’ayant pas la possibilité d’avoir leur propre rucher, et souhaitant travailler en collectivité de prendre place au sein d’un rucher collectif.
La vingtaine d’adhérents de ce rucher participent aux tâches d’intérêt général comme l’entretien du chalet, du matériel, des espaces verts et, aux activités apicoles communes. Des groupes de travail avec un responsable sont formés pour mieux répondre aux disponibilités de chacun et favoriser l’apprentissage apicole pour les nouveaux au rucher. Certains se voient chargés de responsabilités particulières : suivi du matériel, jardin, liaisons entre les membres du rucher et avec la SCA.
La présence dans l’équipe de plusieurs jardiniers compétents et actifs est un atout pour le rucher ; ils assurent l’entretien du terrain et tant les hommes que les abeilles leur sont redevables de l’aspect harmonieux et agréable de l’ensemble et de sa richesse en plantes mellifères. Le potager jouxtant le rucher est orienté vers les plantes mellifères. Un pommier accueille annuellement plusieurs essaims, qui viennent s’y poser avant de trouver un autre logis, tandis que les apiculteurs s’empressent de le cueillir afin de l’installer dans une nouvelle ruche.
Au rucher de St Cloud, le tutorat permet aux nouveaux apiculteurs de bénéficier de l’expérience des plus aguerris et, grâce aux échanges et à la participation aux activités organisées en commun, ils acquièrent de nouveaux savoirs et affirment la sûreté de leur pratique.
Bien sûr, à Saint Cloud comme ailleurs, il arrive que les colonies d’abeilles essaiment ce qui n’est pas toujours souhaité. Mais un phénomène comparable se produit parmi les membres du rucher.
Au sein du rucher son créateur a toujours cherché à former une communauté d’apiculteurs issus de cultures différentes et à encourager l’essaimage humain. Ainsi des adhérents se sont impliqués dans des actions généreuses pour aider les plus défavorisés. On ne citera ici que la création d’un rucher en Haïti par Bernadette Le Nouvel.