Société Centrale d’Apiculture

Les amateurs de miel à la recherche de « l’or ambré » de Paris

Georges Brassens, Miel et dérivés

L’agglomération parisienne n’a pas la réputation d’être une zone agricole appréciable. Pourtant Il y a dans Paris quelques petits coins secrets qui offrent la possibilité de faire produire à la terre autre chose que des immeubles ou des gratte-ciels.

Il y a ainsi de nombreux petits potagers méconnus comme les jardins pédagogiques qui permettent aux écoliers de s’initier aux joies des plantations et des récoltes. Dans plus de la moitié des arrondissements, les « jardins partagés » offrent à quelques voisins la possibilité de jardiner sur un mode associatif (une quarantaine de jardins de ce type à Paris couvrant presque un hectare et demi). Et puis il y a les célèbres écoles de jardinage qui permettent aux plus mordus de se perfectionner.

Aux fruits et légumes, il faut ajouter deux productions remarquables : Le vin et le miel.
Le premier est obtenu dans des vignobles célèbres comme ceux de Montmartre, de Belleville, de Bercy ou du Parc G. Brassens et plus récemment planté, celui du Jardin des Plantes.
Le second est le fruit de toutes ces plantes qui poussent et fleurissent dans les parcs et les jardins et qui font la beauté de la capitale.
Plusieurs centaines de ruches sont ainsi installées dans Paris et produisent un miel très recherché que l’on pourrait qualifier « d’or ambré ». Le mot est sans doute un peu fort et pourtant tous les ans, à l’occasion des fêtes du Miel, de nombreux amateurs se pressent devant les tables où sont vendus les pots de miel du « Jardin du Luxembourg » et du « miel des Morillons ».

Les acheteurs de miel de Paris faisant la queue devant les tentes
(cliché T. Duroselle)

Je viens acheter « mon miel » déclarent-ils, de ce miel produit dans « mon Parc » ou « mon Jardin » par les abeilles qui viennent visiter « mes fleurs ». Car c’est ainsi qu’ils en parlent et ils tirent une certaine fierté à connaître les ruches hébergées près de chez eux. A l’arrivée de l’automne ils guettent les dates des fête du Miel et viennent nombreux faire leur provisions. Pour certains c’est le miel destiné à la consommation familiale un peu comme les pots de miel produits par le grand-père ou le voisin apiculteur et rapportés de la campagne. Pour d’autres c’est le miel de Paris, produit rare aux saveurs inégalées. Certains disent que c’est l’occasion de préparer des petits cadeaux pour la famille ou les amis « offrir un pot de miel de Paris c’est un cadeau de Noël toujours très apprécié ». Pour certains enfin c’est la possibilité d’emmener vers des pays lointains une petite note savoureuse et originale de Paris.

Affluence au rucher à l’occasion des journées portes ouvertes de la Fête du Miel
(cliché T. Duroselle)

L’affluence devant les miels vendus par la S.C.A. témoigne du respect que ces amateurs ont pour les abeilles et leur travail incessant, pour le savoir-faire des jardiniers qui entretiennent potagers, parterres de fleurs et arbres aux essences multiples, et surtout pour les apiculteurs qui savent prodiguer, tout au long de l’année, les soins nécessaires à la production de ce miel d’exception.

A noter : comme c’est la tradition les Fêtes du Miel se dérouleront cette année au Jardin du Luxembourg les 26 et 27 septembre et les 3 et 4 octobre au parc Georges Brassens.