Société Centrale d’Apiculture

Le Rucher du Parc de la Roseraie

Focus sur un rucher

À l’initiative de ce projet, ont participé le Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles du Val de Marne et de la Seine (GDSA du 94 et du 75), Sylvie Berline, conseillère municipale déléguée à l’énergie et au développement durable de la ville de l’Haÿ –les-Roses, le Conseil Général du Val de Marne, notamment Alain Blavat, Vice-président chargé de l’environnement et des espaces verts et Evelyne Maris-Bessou avec son équipe en charge des espaces verts du Val de Marne.

La ville de l’Haÿ-les-Roses bénéficie d’un parc boisé de 14 ha au sein duquel, il y a un siècle, Jules Gravereaux a créé une roseraie. Ce jardin extraordinaire invite à la découverte de plus de 16.000 rosiers qui illustrent 3.300 roses différentes.

Roseraie

La Roseraie et son parc sont aujourd’hui gérés par le Conseil général du Val-de-Marne. Après de longs préparatifs et échanges techniques, une convention a été signée le 27 septembre 2012 entre le Conseil Général du Val de Marne et l’Association du Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles du Val de Marne et de la Seine (GDSA du 94 et du 75), autorisant l’implantation d’un rucher.

Alors que je suivais les cours d’apiculture de la SCA (Société Centrale d’Apiculture) durant l’année 2012 au Rucher Ecole du Jardin du Luxembourg, cours enrichissants aussi bien sur le plan théorique que sur le plan pratique, j’ai appris par une conseillère municipale que le GDSA était depuis quelque temps à la recherche d’apiculteurs pour gérer le rucher et y implanter leurs propres ruches.
Elle me proposa dans la foulée de suivre le projet ce que j’entrepris avec grand intérêt. Bien que la convention fût signée et que plusieurs réunions aient eu lieu notamment pour définir le meilleur emplacement dans le parc, il fallut néanmoins une dernière réunion avec le Conseil Général, la Mairie de l’Haÿ-les-Roses, le GDSA et les apiculteurs pour peaufiner les dernières mesures à prendre : les dispositions légales comme le panneau « Attention abeilles » avec le numéro de l’apiculteur, la réalisation d’une clôture pour la protection du public avec un accès au rucher fermé par une porte, un panneau de communication, l’état des lieux à effectuer, et les mesures pratiques de fonctionnement du rucher comme l’examen des points d’eau, les emplacements des ruches, l’absence de pesticides dans les traitement des plantes, des roses au sein du parc.

Par ailleurs, la convention prévoit que les apiculteurs céderont à titre gratuit 10% du montant de la récolte à une association ou une œuvre caritative de leur choix.
Ils s’engagent également à participer à deux journées à thème organisées par les services départementaux et à organiser une journée de sensibilisation pour l’ensemble du personnel du parc (agents d’accueil, jardiniers, référent de parc).
D’autre part, bénéficiant d’un espace public, je pense qu’un apiculteur se doit de sensibiliser les enfants de la ville de l’Haÿ-les-Roses à la biodiversité. Une première discussion s’est engagée avec la municipalité pour préparer l’accueil d’enfants des écoles et leur faire découvrir les arbres du parc et l’apport essentiel des abeilles, outre la production de miel, de pollen, de gelée royale, de propolis : la pollinisation.

rucher

Le rucher, qui comprend six ruches dont trois de type Dadant et trois de type Warré, a été mis en place mi mai 2013. Les deux apiculteurs en charge du rucher sont Arnaud Soulier et Guy Ducroux, tous deux membres du GDSA du Val de Marne. Ce rucher restera de petite dimension du fait de sa position dans un lieu public très fréquenté et nous espérons que nos abeilles profiteront des nectars et pollens de toutes ces merveilleuses plantations si bien entretenues dans le parc de la Roseraie.

Guy Ducroux avec la participation de Jacques Bloch

Jules Gravereaux

Monsieur Gravereaux, de son prénom, Jules, fils d’un menuisier de Vitry-sur-Seine, rentre à 14 ans chez M. et Mme Boucicaut, propriétaires du Bon Marché. Il y fait carrière et… fortune jusqu’à sa retraite à 48 ans. _
En 1892, il fait l’acquisition d’une propriété à l’Haÿ qui devient alors la maison familiale. Monsieur Gravereaux, passionné de photographie, passe des heures enfermé dans sa maison à développer ses clichés. Souhaitant inciter son mari à sortir profiter du bon air, Madame Gravereaux demande à ce dernier de lui réaliser un jardin. Ainsi, naît l’idée du jardin de roses.
En 1894, Jules Gravereaux commence sa collection, ses hybridations et études de la reine des fleurs. Devant l’importance de sa collection (quelques 1 600 espèces et variétés de roses) et la difficulté qu’il a à organiser son jardin, Jules Gravereaux décide de faire appel à Edouard André, architecte paysagiste de renom, pour s’occuper de la mise en scène de ce qui deviendra la première roseraie au monde. Nous sommes alors en 1899.

Conseil Général du 94