Société Centrale d’Apiculture

Que fut l’année 2012 pour nos ruchers parisiens ?

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Georges Brassens, Jardin du Luxembourg, varroa

Jardin du Luxembourg

2012 année de misère, année de bonheur !

Pas de miracle au rucher du jardin du Luxembourg comme dans de nombreuses régions de France la récolte 2012 a été réduite à sa plus simple expression 12 kg de moyenne par ruche sur l’année.

Rucher du Jardin du Luxembourg

À contrario la promotion 2012 des cours d’apiculture est excellente, 83 diplômés 33 dames et 50 messieurs avec une moyenne générale de 15,94 à l’examen !

Les divisions, les loques, les transvasements, Aethina tumida, tropilaelaps, la pollinisation des fleurs, l’ailante, la beauté hivernale du cornouiller mâle et plein d’autres sujets n’ont plus de secrets pour tous ces futurs bergers et bergères des abeilles.
Les douze membres du jury ont été émerveillés par la richesse de leurs explications au cours de l’examen du 29 septembre.
Les emplacements de leurs ruchers sont parfois prêts, certains sont à la recherche du site idéal ou introuvable, d’autres se tournent vers des ruchers associatifs, ils sont impatients de poursuivre cette belle aventure.
Ils élèveront des abeilles, multiplieront leurs colonies, point essentiel pour avoir de jeunes reines et des colonies fortes résistantes aux maladies en ayant l’immense bonheur d’ouvrir la ruchette 40 jours après la division, de contempler un magnifique couvain operculé, saisir la reine par les ailes pour la déposer dans le piston de marquage et lui couvrir le thorax d’un point bleu, blanc, jaune, rouge ou vert suivant l’année de naissance.
Chaque jour pendant une forte miellée, le tiers des abeilles de chacune de leurs colonies soit 15 à 20 000 peuvent quitter la ruche et récolter 7 à 8 kg de nectar, chaque kilo de miel produit représente 50 000 voyages et 1 million de fleurs visitées et surtout pollinisées. Les fréquences de visite des insectes sur les différentes plantes à fleurs se répartissent de la manière suivante : abeilles domestiques 76,6%, bourdons 7,6%, mouches 3,9%, fourmis 3,7%, coléoptères 3,4%, abeilles sauvages 2,6%, guêpes 0,5%, autres insectes 1,7% (source INRA) ; notre protégée tient une place de choix mais tous sont complémentaires et indispensables.

Ils savent que la préservation de leurs colonies nécessite de lutter contre Varroa destructor avec des traitements efficaces posés début août dans le souci de voir émerger des abeilles d’hiver non parasitées, de longue vie avec un système immunitaire intact.

Au rucher du jardin du Luxembourg les auditrices et auditeurs ont côtoyé pendant toute leur formation l’abeille noire, rustique, bien adaptée à notre climat, partie intégrante de notre écosystème nous ne doutons pas qu’elle sera présente dans leurs ruchers, leur apportera toutes les satisfactions et les emmènera peut être plus loin que leur imagination.
En février 2013 nous accueillerons une centaine de nouveaux auditeurs impatients d’approcher les ruches du jardin du Luxembourg depuis septembre 2011 date de leur inscription aux cours !

Alain Sandmeyer

Parc Georges Brassens

Visite des ruches

Le rucher pédagogique du Parc Georges Brassens en 2012

Une météo anormalement douce au mois de novembre 2011 avait favorisé le développement d’un élevage tardif. Mais un froid brutal, précoce et durable bloqua les abeilles sur le couvain, les mettant en même temps hors de portée des provisions. Résultat : cinq ruches perdues en février avec des réserves.

Le redémarrage de la saison eut donc lieu avec neuf ruches dont quelques-unes faibles. Trois nouvelles ruchettes peuplées furent commandées.
Au cours de cet hiver rigoureux, les colonies ont souffert et ont spontanément réméré au printemps. Côté butinage, la météo toujours capricieuse avec ses pluies froides ou ses orages a anéanti bon nombre de floraisons.
Pour compléter ce triste tableau, cinq ruches en cours de récolte ont subi un empoisonnement, témoin les imposants tapis d’abeilles mortes devant les ruches. Des analyses sont en cours pour déterminer cette surprenante intoxication à Paris.
Au lieu des trois récoltes habituelles, une seule a été réalisée fin juillet c’est-à-dire trois à quatre semaines après la floraison des tilleuls : 180 kg au lieu des 600 habituels ! Le conditionnement se fera en pots de 250 g et non de 500 g pour tenter de satisfaire la clientèle du XVe.

Début août commença le nourrissement avec introduction des lanières pour dix semaines. Puis en septembre, vint le moment du remérage. Nous avons changé dix reines Buckfast qui avaient atteint la deuxième ou la troisième génération engendrant une certaine agressivité. Avec les anciennes reines nous avons réalisé quelques nucléis de sauvegarde.
L’ensemble du remérage ayant été réussi, nous aurons donc bon nombre de ruches calmes pour l’ouverture avec les enfants et normalement, sauf un imprévu, la tranquillité dans le rucher.
Au cours du remérage nous avons trouvé, comme dans d’autres ruchers, beaucoup de provisions et peu de couvain. Mais avec une météo plus clémente en fin de saison, l’élevage reprenait.

En attendant la mise aux normes de notre local, les élèves sont toujours accueillis uniquement en demi-groupes, ce qui pose de sérieux problèmes d’organisation, notamment en cas d’intempéries.
Comme l’an passé, nous avons eu le plaisir d’accueillir en trois demi-journées l’ensemble des auditeurs des cours du Luxembourg.
Outre la découverte du site et son fonctionnement, ils ont pu côtoyer de près les abeilles Buckfast. Plusieurs personnes ont déjà manifesté le désir de rejoindre notre équipe.

Pierre Leclair et Yves Le Cunuder